venerdì 7 marzo 2014

Occhi aperti sulla violenza coniugale

Deux yeux ouverts sur la violence conjugale

Selon l'auteur, les hommes ont été écartés des... (Photothèque Le Quotidien)



Selon l'auteur, les hommes ont été écartés des signalements en violence conjugale, avec le résultat que leurs contreparties féminines sont apparues comme les seules victimes de ce fléau.
Photothèque Le Quotidien
Saviez-vous que Martin S. Fiebert, un chercheur du département de psychologie de la California State University, a compilé plus de 282 études dont 218 enquêtes empiriques qui démontrent que les femmes seraient autant, sinon plus violentes physiquement que les hommes? Comment expliquer que, malgré une documentation aussi abondante, nous ne conservions toujours qu'un seul oeil ouvert sur la violence conjugale, celle exercée par les hommes? Denis Laroche, chercheur à l'Institut de la statistique du Québec, déclarait en 2005, dans le documentaire intitulé Pied de biche, de Rachel Verdon et Robert Favreau, que l'année 1993 avait vu Statistique Canada investi par les groupes féministes. Résultat : les hommes ont été écartés des signalements en violence conjugale, avec le résultat que leurs contreparties féminines sont apparues comme les seules victimes de ce fléau. Et il ne s'agit pas là d'un cas isolé.

Ce n'est pas avant 1999 que Statistique Canada recensait enfin les signalements d'hommes agressés par leur conjointe. Tout l'historique de violence conjugale qui affectait les hommes avant cette année restera à jamais lettre morte. En 2005, Statistique Canada brisait le silence en révélant que 546 000 hommes étaient victimes de violence conjugale au pays. Ces chiffres n'empêchaient pas cependant que, force physique «aidant», la violence physique la plus lourde restait subie par les femmes.

Une autre pierre allait être jetée dans le jardin de ce discours généralisé avec l'enquête psychosociale du Saguenay-Lac-Saint-Jean, réalisée en 2000 par la Direction de la santé publique. Selon ce document, 5,4% des hommes, qui ont vécu avec une partenaire au cours de l'année précédant l'enquête, avaient subi de la violence physique, comparativement à 2,4% de femmes pour la même période. Il s'agit de plus du double de victimes masculines. Ce n'est pas tout: 1,3% des hommes avaient subi de la violence physique sévère, contre 0,8% des femmes, tandis qu'au chapitre de la violence psychologique et des agressions verbales, 35,8% en avaient vécu, soit 1,5% de plus que les femmes dans la même situation. Pour compléter le tableau, 5,4% des hommes avaient subi de la violence physique mineure, en comparaison de 2,4% de femmes.

«Le contraste pourrait indiquer que les hommes demeurent plus longtemps que les femmes dans une union marquée par la violence conjugale», affirmait encore Denis Laroche dans Le Quotidien du 25 janvier 2009. L'enquête du statisticien révèle que 3,9% d'hommes ont rapporté au moins un événement de violence physique au cours des cinq dernières années en comparaison de 2,9% de femmes, ce qui représente 70 200 hommes et 52 600 femmes, respectivement.

Ces chiffres ont de quoi surprendre par leur contraste avec les données artificiellement gonflées par le ministère de la Sécurité publique, qui nous fait régulièrement passer des signalements d'agressions pour des délits sanctionnés par des verdicts de culpabilité. C'est pourquoi il faut les communiquer le plus possible et faire échec au dopage statistique auquel nous sommes exposés depuis trop longtemps. Peut-être pourrons-nous alors, en plus de reconnaître la violence subie par des hommes, nous intéresser d'un peu plus près aux réels dangers que représentent pour les femmes les us et coutumes émanant d'une culture rétrograde en vif conflit avec nos valeurs profondes. Quatre femmes ont été lâchement assassinées dans un tel contexte. Il ne faudrait surtout pas commettre l'erreur d'attendre, comme le préconisent certains oracles populaires, que l'intégrisme religieux devienne «galopant», avant de réagir...
Olivier Kaestlé, Trois-Rivières

Fonte: http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/points-de-vue/201111/09/01-4466159-deux-yeux-ouverts-sur-la-violence-conjugale.php

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